L’oignon, tout comme d’autres aliments issus de la même famille (tels que la ciboulette,
le poireau ou encore l’ail et l’échalote) peut être responsable d’intoxication chez le
chien et ce, quelle que soit la forme sous laquelle il a été ingéré (cru, frit, bouilli,
déshydraté...).
Cette intoxication peut se mettre en place dans deux contextes différents :
- Une ingestion unique en quantité importante,
- Une ingestion en quantité légère à modérée mais de manière répétée sur
plusieurs jours.
Que dois-je surveiller chez mon animal ?
L’intoxication à l’oignon conduit à une destruction des globules rouges et donc à une anémie. Cette anémie peut s’accompagner des symptômes suivants :
- Fatigue,
- Baisse d’appétit (dysorexie) ou perte totale d’appétit (anorexie),
- Troubles digestifs (vomissements, diarrhée),
- Coloration pâle des muqueuses (gencives, conjonctives des yeux...),
- Coloration foncée des urines
L’apparition des signes cliniques peut avoir lieu de quelques heures jusqu’à 5 jours
après l’ingestion.
Que dois-je savoir à propos de l’intoxication à l’oignon ?
La dose toxique est estimée à 5-10g d’oignon/kg de poids corporel.
A titre indicatif, cela correspond globalement à un oignon entier pour un chien de 10kg.
Cette dose étant relativement basse, il s’agit TOUJOURS d’une URGENCE
nécessitant une
prise en charge rapide par une clinique vétérinaire.
Le pronostic d’une intoxication à l’oignon est généralement bon mais la rapidité de la
prise en charge est un facteur prépondérant pour la réussite thérapeutique.
Que dois-je faire en cas d’ingestion avérée ?
Si l’ingestion est récente (< 4-6h), il est possible de provoquer les vomissements de
votre animal pour qu’il expulse le contenu de son estomac et que l’intoxication soit
limitée au maximum. Du charbon actif sera également administré par voie orale le plus
rapidement possible, afin de limiter le passage des composés toxiques vers la
circulation sanguine.
Dans le cas où l’animal présente des signes cliniques, il est inutile de faire vomir
l’animal, l’ingestion étant généralement trop tardive. Une prise en charge médicale
adaptée sera proposée : hospitalisation sous perfusion associée à la mise en place de
traitements spécifiques pour lutter contre le phénomène d’hémolyse (synonyme de
destruction des globules rouges). En cas d’anémie sévère, une transfusion sanguine
pourra également s’avérer indispensable.
